Le lâcher prise : 9 exercices pour se libérer

Le lâcher-prise, ce n’est pas renoncer, fuir ou abandonner. C’est choisir de ne plus lutter contre ce qu’on ne peut pas contrôler. C’est accepter ce qui est, ici et maintenant, sans vouloir toujours changer, réparer, anticiper ou revivre. C’est une forme de liberté intérieure qui permet de retrouver la paix mentale, l’énergie, et même la créativité.

Mais comment passer de la théorie à la pratique, concrètement, chez soi ? Voici 9 exercices issus de la psychologie, de la gestalt, de l’art-thérapie ou encore de la pleine conscience pour expérimenter le lâcher-prise au quotidien.

Le lacher prise

Quels en sont les bienfaits ?

Les bienfaits de ce processus qui consiste à se détacher de ce que l’on ne peut pas contrôler comme les pensées envahissantes, les attentes irréalistes, les blessures du passé ou le besoin de tout maîtriser sont nombreux. En effet, le lâcher prise réduit le stress et l’anxiété, améliore le sommeil, favorise une meilleure santé mentale et physique, et permet de vivre plus pleinement l’instant présent. En acceptant ce qui est, plutôt que de lutter contre ce qui échappe à notre volonté, on gagne en clarté intérieure, en liberté émotionnelle et en paix. C’est aussi un chemin vers plus d’authenticité et de confiance en soi.

Voici quelques pistes d’exercices qui y aideront.

1. Le recadrage radical : “Et si c’était OK ?”

Choisissez une situation sur laquelle vous estimez difficile de lâcher prise. Puis, trouvez au minimum 5 raisons pour lesquelles cela pourrait être très bien tel que c’est. Même si vous n’en êtes pas convaincu.e.

 

→  Cet exercice stimule la flexibilité mentale, antidote du perfectionnisme et de l’obsession du contrôle.

2. Dessiner son attachement

Prenez une feuille blanche. Représentez ce à quoi vous vous accrochez : une attente, une peur, un besoin de contrôle. Utilisez des couleurs, des formes, des symboles.

Puis, modifiez ce dessin : effacez, ajoutez, raturez, transformez.

 

→ Cela permet de vivre symboliquement le changement, dans un espace sécurisé. L’expression créative peut aider à débloquer certaines émotions retrouvées figées.

3. Danser la contrôleuse (ou le contrôleur)

Choisissez deux morceaux de musique.

  • Le premier : dansez en contrôlant tout (ton corps, ton rythme, l’espace…).
  • Le deuxième : lâchez-vous totalement. Laissez votre corps bouger comme il veut, sans réfléchir.

→ Ce contraste corporel va permettre de ressentir physiquement ce qu’est le lâcher-prise, au-delà de la tête et du mental.

4. “Voyage en 2045”

Imaginez-vous dans 20 ans. Vous avez vieilli, vous avez vécu, et vous vous retournez sur ce souci d’aujourd’hui. Que dirait votre “vous futur” ? Quelle importance cela aurait-il réellement ?

 

→ Ce recul temporel aide à relativiser et à « dézoomer » sur la situation. 

5. Le rituel du non-savoir

Chaque matin, notez trois choses que vous ne contrôlez pas aujourd’hui. Exemples : les réactions des autres, la météo, un résultat attendu,…ect 

Dites ensuite à voix haute :

« Je ne sais pas comment cela va se passer… et c’est OK. »

 

→ Ce petit rituel entraîne à tolérer l’incertitude, plutôt que de vouloir la fuir.

6. Le panier à soucis

Créez chez vous un « panier à soucis » (par exemple, une boîte ou un pot). Chaque soir, écrivez sur un papier les pensées que vous n’avez pas réussi à lâcher : une peur, un reproche, une rumination.

Pliez le papier, déposez-le dans le panier. Et dites mentalement ou à haute voix :

« Ce souci n’a plus besoin de vivre dans ma tête cette nuit. »

 

→ Ce geste symbolique favorise un apaisement mental, surtout avant de dormir.

7. Le journal de l’imperfection

Chaque soir pendant une semaine, notez 3 choses que vous avez mal faites, ratées, oubliées ou bâclées. Puis ajoutez en face :

“Et alors ?”

 

→ Cet exercice déstabilise la pensée perfectionniste et favorise la tolérance à l’échec — un terreau fertile pour lâcher prise.

8. La marche sans but

Allez marcher sans destination ni objectif, en laissant votre corps choisir le chemin à chaque croisement, au hasard ou à l’intuition et oser se laisser porter.

 

→ Cela reconnecte à l’instant présent, développe la souplesse mentale, et interrompt les circuits de contrôle logique.

9. L’auto-observation

Installez-vous confortablement. Fermez les yeux. Et imaginez qu’un “autre vous” est là, assis juste à côté, qui vous observe. Il regarde vos pensées, votre corps, vos émotions… sans juger, sans agir.

 

→ Cet exercice développe la méta-conscience (se voir penser) et permet de prendre du recul intérieur.

En Conclusion

Le lâcher-prise n’est pas une aptitude naturelle : c’est une pratique, comme un entraînement émotionnel, c’est un apprentissage. Et comme tout apprentissage il s’améliore au fur et à mesure que nous le pratiquons. 

 

Pour en savoir plus sur le lâcher prise, n’hésitez pas à consulter cet article. 

  • Pennebaker, J. W. (1997). Opening Up: The Healing Power of Expressing Emotions.
  • Neff, K. (2011). Self-Compassion: The Proven Power of Being Kind to Yourself. William Morrow.
  • Ghys, C. (2021). J’arrête d’être parfaite ! 21 jours pour lâcher prise. Eyrolles.
  • Tolle, E. (2010). Le pouvoir du moment présent : Guide d’éveil spirituel. J’ai Lu. (Œuvre originale publiée en 1997)
  • Dujardin, L. (2017). Le petit guide du lâcher-prise : 50 règles d’or pour vivre sereinement. Larousse.

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